Prono F1 2018

Tel père, tel fils...
F1 Brazil GP 1994 Jos Verstappen
https://www.youtube.com/watch?time_continue=14&v=AEpqXFoXiZ8

Médisance, calomnie et diffamation.
Montre-nous plutôt tous les accrochages d'Ocon.

"Il y a eu un autre gars en F1 qui se heurtait occasionnellement contre les gens quand il n'avait pas besoin de le faire", sourit Damon Hill.

"Je pense bien sûr à Senna. Il y a comme une tendance qui évolue quand ils sont très jeunes. Ils ne comprennent pas. Clairement, Ocon n'aurait pas dû se mettre dans une situation où il s'entremêle avec le leader de la course. Mais Max a lancé les dés contre lui au lieu de dire : 'Qu'est-ce que ce gars est en train de faire ? Il va faire des complications', et d'attendre pour une opportunité légèrement moins risquée."

"Je ne veux pas être critique à l'encontre de Max. Cela ne ferait pas de différence de toute façon, car il continuera à prendre des risques et il pilote à sa façon. Mais il apprendra et finira par piloter comme Lewis a désormais appris à le faire. Et je pense que c'est vraiment important. Remporter une course est tellement important et a tellement de valeur, on ne peut pas laisser des choses idiotes mettre ça en péril."

Hill ajoute un peu de second degré pour faire passer une certaine vérité concernant la gestion de situations de course par Verstappen, par ailleurs très enthousiasmant en étant l'un des pilotes les plus aventuriers lorsqu'il s'agit de placer des attaques sur des adversaires pour le gain de positions ou dans l'exercice de la défense de la sienne.

"Il a jusqu'à ses 25 ans avant que ses lobes frontaux ne soient totalement connectés. En gros, actuellement, il n'a pas le contrôle total de ses lobes et il pilote à l'instinct !"

"Ocon est sous pression en termes de temps [en F1] aussi", juge Damon Hill. "Mais il faut prendre énormément de précautions lorsque l'on est impliqué dans la bataille pour la tête, peut-être même au point de demander à la radio : 'Pouvez-vous expliquer à Red Bull que j'essaie de me dédoubler ?' Mais il ne l'aurait dépassé que pour quelques tours. Il l'aurait passé puis aurait été repassé quelques tours plus tard."

"C'est sûr qu'il était un peu étrange de voir Ocon essayer de passer Verstappen à ce moment-là de la course", juge Felipe Massa. "J'ai cru comprendre qu'Ocon avait des pneus neufs. Les règles disent que si vous êtes plus rapide, vous pouvez dépasser, mais il faut faire attention et ce n'est pas ce qui s'est passé au final. Mais par ailleurs – et je ne place pas la faute sur Max – peut-être aurait-il pu prendre un peu plus de précautions qu'il ne l'a fait. Ocon a pris trop de risques, mais peut-être que Max aurait pu l'éviter aussi."

Contrairement à ce que tu crois ou ce que tu prétends, je n'exonère pas Ocon de nombreuses conneries en course sous prétexte qu'il serait français, puisque c'est ton obsession de dénoncer chez les autres que toi, l'exagération de louanges envers la nationalité des pilotes, voire la couleur de peau dans les critiques de certains haters.

Pour ma part, comme je l'ai déjà dit à de multiples reprises, la nationalité d'un sportif n'est ni un facteur aggravant pour moi, (comme c'est souvent le cas pour toi et de nombreux haters à l'encontre des pilotes français ou belges comme Vandoorne)

mais également pour moi, la nationalité d'un pilote n'est certainement pas non plus un facteur d'engouement comme tu le dénonces systématiquement, chez toi, c'est même devenu un toc.

Le jeune pilote qui me fait le plus vibrer depuis 2 ans est monégasque et même s'il parle français comme toi et moi, ce n'est évidemment pas la raison pour laquelle je l'apprécie particulièrement.

Son état d'esprit, son humilité, son perfectionnisme, sa fraicheur en plus de sa maturité et son excellent pilotage en font un pilote que je place au dessus des autres nouveaux arrivants et même s'il avait été turc, moldave ou chilien, mon appréciation aurait été exactement la même.

J'ajoute enfin que si tu continues à me titiller là dessus et à me faire chier avec ça pour d'obscures raisons qui ne regardent que toi mais qui ne me concernent vraiment pas dans mes choix ni dans mes critères de sélection, je quitterai ton site à regret, car que tu te trompes à ce point sur moi, ça en devient blessant.

Ça va une fois, ça va dix fois, mais maintenant que tu me connais mieux, ça ne va vraiment pas cent fois, c'est injuste et insultant...

Je sais faire la part des choses, Ocon a été trop impulsif car il a besoin de prouver à ceux qui ne l'engagent pas en 2019 qu'ils ont eu tort de l'oublier compte tenu de la façon dont il domine en qualifs et parfois en course un pilote chevronné comme Perez qui s'est trop souvent mal comporté contre Ocon, augmentant ainsi les accrochages dans lesquels Ocon a été impliqué.

Ce qui ne veut pas dire pour autant que Ocon n'est responsable de rien dans tous les accrochages dans lesquels il est impliqué, il y a même une grosse part d'orgueil mal placé là dedans, pas autant que pour Grosjean évidemment qui parfois est absolument indéfendable, mais qui après un vrai long travail sur lui-même a appris à calmer (un peu) ses très gros défauts.

Dans tous ces concours de circonstances qui impliquent tous ces pilotes, personne n'est jamais complètement vierge de tout reproche et personne n'est toujours complètement fautif.

Pour ma part certains excès de pilotage sont beaucoup plus condamnables pour moi qu'ils ne le sont pour toi (que je trouve particulièrement myope ou excessivement tolérant) devant les fourberies volontaires et dangereuses et si souvent répétés d'un Magnussen, depuis des années, comme ce fut le cas pour Maldonado, Tracy, voire Perez (un peu moins souvent cette année) ou même Verstappen.

Quand Ocon se faufile dans l'intérieur de Verstappen tu accuses Max du crash.
Quand Vettel se faufile dans l'intérieur d'Hamilton tu accuses Vettel de faire une faute.
Ce sont pourtant les deux mêmes situations...

PS: Damon Hill aurait pu parler de Michael Schumacher qui le percute volontairement en Australie 1995, sans oublier de rappeler Jeres 1997 contre JV et même le jour où Schum s'est accroché avec son frère Ralf en Allemagne au premier virage. Lol. Mais Damon travaille pour la FIA, faut pas perdre ça de vue...

"Pour la première fois, Lewis Hamilton a remporté un Grand Prix après avoir remporté le titre" note Ross Brawn. "La course à Interlagos a montré que Lewis peut gagner même lorsque sa voiture n'est pas la meilleure du peloton."

"Ce week-end, la Mercedes n'a pas été la plus rapide en qualifications car Vettel aurait pu être en pole position sans ses deux erreurs en Q3, ni en course, où les Red Bull étaient plus rapides. Et pourtant, Lewis a réussi à gagner, principalement parce qu'une fois de plus il a fait le meilleur travail possible pour gérer la voiture, avec l'aide du muret."

"La fiabilité du moteur et de la gestion des pneus semblaient un peu difficiles lors des deux relais, mais Hamilton savait quand il fallait attaquer, faire des tours rapides, ou même juste des secteurs rapides, et il savait quand il fallait gérer la situation en adaptant son rythme à celui de ses concurrents. C'est l'une des compétences qui font de Lewis un pilote si incroyable et il l'a démontré à maintes reprises cette année."

Selon l'ancien directeur technique de Ferrari et Mercedes, on ne peut pas ramener la victoire de Hamilton à un simple coup de chance lié à l'accrochage entre Max Verstappen et Esteban Ocon: "C'est facile de dire qu'il a gagné parce que Verstappen a fait un tête-à-queue. Mais il était là, à moins de trois secondes derrière lui, prêt à tirer le meilleur parti de toutes les occasions qui se présentaient et à la fin, quand il a eu sa chance, il a tout donné pour garder le Néerlandais dans son sillage."

Brawn conclut enfin son analyse concernant Lewis Hamilton par une statistique qui montre l'empreinte que Mercedes et son pilote parviennent à avoir sur la F1 depuis cinq saisons: "Il y a une statistique incroyable qui est que pendant l'ère hybride de la Formule 1, il a remporté 50 victoires en 99 départs. Cela montre qu'il laisse une marque indélébile sur le sport."

Au beau milieu du Grand Prix du Brésil, Mercedes a endigué in extremis une importante surchauffe moteur qui allait conduire à une défaillance sur la W09 de Lewis Hamilton.

Vainqueur du Grand Prix du Brésil dimanche, Lewis Hamilton a bien cru devoir abandonner, et son écurie était convaincue que l'unité de puissance de sa W09 allait lâcher à mi-course. Finalement, une identification rapide du problème et des ajustements ont permis in extremis de préserver le moteur du Britannique.

Au 28e des 71 tours de course, les ingénieurs moteur de Mercedes ont décelé une défaillance "imminente" sur le groupe propulseur, consécutive à un problème d'échappement qui engendrait des températures bien trop élevées. À cet instant de la course, Hamilton tentait de reprendre du terrain sur les leaders après son premier arrêt au stand.

"Nous avons les gens qui gèrent le moteur à l'arrière [du garage], puis nous en avons à l'usine", explique le directeur de l'écurie, Toto Wolff. "J'ai environ 10 canaux [radio] ouverts, et ce que je pouvais entendre sur l'un d'eux était 'Lewis Hamilton, défaillance moteur imminente. Il va y avoir une défaillance au prochain tour'. J'ai monté le volume et j'ai dit 'Pardon, quoi ?'. Et ils ont répondu 'Oui, nous avons un gros problème sur l'unité de puissance, elle va lâcher au prochain tour'."

"Mais il n'y a pas eu de défaillance au tour suivant, et je leur ai dit 'Quand vous avez une minute, dites-moi ce qui se passe'. Ils ont dit 'Notre échappement est au bord de lâcher, et nous dépassons toutes les limites de température'. J'ai demandé ce qu'il fallait faire. Ils ont commencé à régler ça en baissant tout d'un cran [sur le moteur]. Les températures sont retombées sous les 1000 ou 980 degrés. Mais c'est encore trop ! C'était vraiment horrible."

Grâce à divers ajustements, la mécanique a finalement tenu sur la Flèche d'Argent, permettant même à Lewis Hamilton de s'imposer après avoir profité de l'accrochage entre Max Verstappen et Esteban Ocon. Un scénario dont Toto Wolff a été le premier surpris. "Dieu seul sait comment on peut régler un problème matériel alors que ça va casser, et permettre à la voiture de finir", souffle l'Autrichien. "Cette course était juste un cauchemar jusqu'au drapeau à damier, tout s'est enchaîné."

Au volant, Lewis Hamilton était bien entendu averti des problèmes moteur qu'il subissait, et a suivi scrupuleusement les consignes de ses ingénieurs pour préserver son unité de puissance et procéder aux ajustements requis.

"Je pouvais le sentir. J'utilise ce moteur depuis le début, dont je sais à peu près tout ce qu'il y a à savoir, comment il se comporte, chaque note qui le concerne", précise le désormais quintuple Champion du monde. "Je suis resté concentré sur le fait de faire un peu plus de 'lift and coast' [relâcher l'accélérateur], d'être un peu moins à fond sur l'accélérateur, pour y aller le plus doucement possible avec le moteur."

"Il y a un excellent travail que l'on n'a pas vu grâce aux ingénieurs, ici et en Angleterre [à l'usine]. Ils travaillent vraiment pour comprendre ce qu'ils devaient faire et ajuster. Ils m'ont envoyé beaucoup de balles alors que je jonglais déjà avec plein de trucs. Pendant les dix derniers tours, je criais dans la voiture 'Allez, allez, tu peux le faire, on reste ensemble !'."

La Formule 1 a mis en ligne la caméra embarquée de la monoplace d’Esteban Ocon, qui tend à jeter un regard nouveau sur l’accrochage survenu entre le Français et Max Verstappen lors du Grand Prix du Brésil.

Les commissaires sportifs de la FIA avaient estimé que Ocon était pleinement responsable, lui infligeant un sévère stop and go de 10 secondes.

Toutefois, cette nouvelle vidéo ainsi que les communications radio qui y figurent suggèrent que les responsabilités sont un peu plus partagées entre les deux hommes.

On apprend en effet que Verstappen était tout à fait conscient que Ocon revenait fort sur lui. On l’entend d’ailleurs dire à son équipe au 43ème tour de course, soit une boucle avant leur accrochage : « J’ai cette Force India juste derrière moi qui me met la pression » .

« C’est noté » , lui répond son ingénieur de course chez Red Bull, lui précisant : « Il [Ocon] vient de chausser un nouveau train de pneus tendres.»

On peut se demander pourquoi Verstappen a-t-il cherché à tout prix à défendre sa position face à Ocon, sachant que le pilote tricolore avait de toute façon un tour de retard et bénéficiait surtout d’un train de pneus neufs.

Vainqueur du Grand Prix du Brésil, Lewis Hamilton avait lui-même indiqué à Verstappen dans la cool room juste avant la cérémonie du podium qu’il aurait adopté une autre approche que celle du pilote Red Bull…

Incorrigible, Verstappen ?

Max Verstappen serait-il encore un être hybride du genre Docteur Jeckyll et Mister Hyde ? Sa vista et ses mauvaises manières rappellent le génie et le culot de Michael Schumacher, le talent et l’arrogance d’Ayrton Senna. Il y a certes de pires références, mais les deux légendes, elles, ont mûri pour arriver au sommet.

Cette saison – où Verstappen a alterné les coups d’éclats et les coups tordus – ne donnerait-elle pas à voir la mue d’un jeune chien fou en un champion (presque) aiguisé ? L’épisode brésilien tend à prouver le contraire, mais il faut bien admettre une inflexion dans la trajectoire du Batave en 2018.

Acte I. Les six premiers Grands Prix ont donné le spectacle d’un pilote confondant vitesse et précipitation, comme il l’a récemment admis. À Bahreïn, le bouillant Hollandais s’est accroché avec la Mercedes de Lewis Hamilton en tentant un dépassement pour le moins optimiste. Victime d’une crevaison, il a abandonné quelques mètres plus tard, sa Red Bull ayant été endommagée par le choc.

En Chine, une semaine plus tard, il a accroché Vettel à la fin du 43e tour en tentant un freinage impossible. Les deux monoplaces sont parties en tête-à-queue, l’Allemand a terminé huitième et le coupable cinquième, alors que son équipier s’imposait… Mais pour une fois, Max-la-menace a fait amende honorable auprès de sa victime.

À Bakou, il a opposé à Daniel Ricciardo une résistance démesurée tout au long de la course. Excédé, le pilote australien a fini par percuter l’arrière de la voiture de son équipier en tentant de le doubler. Bilan : les deux Red Bull éliminées.

En Espagne, l’impatient s’est frotté à Hamilton qui l’a du coup envoyé vertement en dehors de la piste. Sans doute fou de rage de voir la victoire lui échapper, le Néerlandais est reparti au combat et a harponné sauvagement la Ferrari de Vettel à l’épingle, ruinant la course de son adversaire et la sienne (pénalité de dix secondes ajoutées à son temps de course).

A Monaco, “Mad Max” a percuté le rail de sécurité à la fin de la troisième séance d’essais libres et endommagé sa RB14 (à un moment où il possédait le meilleur temps). Les mécaniciens de Red Bull n’ont pas le temps de réparer sa monoplace à temps pour qu’il puisse participer à la séance de qualifications samedi après-midi. Il partira de la dernière position sur la grille de départ.

Six erreurs en six courses : un bilan digne de Pastor Maldonado. Face au torrent de critiques, justifiées, le jeune homme a d’abord fait le gros dos, déclarant à l’envi qu’il ne modifierait pas son approche, promettant même à Montréal un “coup de boule” à celui qui oserait encore lui poser la question… Il ne changerait pas sa manière de faire d’un iota.

Acte II. Pourtant, quelque chose a changé dans la tête de Verstappen. Après s’être imposé au Grand Prix du Mexique, il a laissé filer un embryon d’explication sur le contraste entre son début de saison chaotique et sa belle fin de campagne :

“La différence, c’est que je m’écoute seulement moi. Je m’occupe de mes affaires, quoi que la presse écrive. Quand je faisais du karting et que je surconduisais, mon père me disait toujours : ‘Max, même si tu crois que tu ne vas pas assez vite, c’est suffisamment rapide’. Je m’en suis souvenu, et cela semble m’avoir rendu plus rapide.”

Arrêter de surconduire. Ne pas forcer les choses. À leurs débuts, Senna et Schumacher jouaient aussi le tout pour le tout à chaque manœuvre, avant de devenir plus prudents, de gagner un peu de maturité. La comparaison est toutefois bancale, car si Max n’a que 21 ans, il dispute cette année sa quatrième saison complète. Ses débordements ne peuvent donc plus être excusés au nom de l’inexpérience. Mais que dire alors de Sebastian Vettel, qui a accumulé les bévues cette saison ?

Une statistique vient appuyer la confession discrète (fierté oblige) de Verstappen, passée un peu inaperçue. Depuis le Grand Prix du Canada, le Hollandais est le troisième pilote à marquer le plus de points (199 unités), derrière Sebastian Vettel (206) et l’intouchable Lewis Hamilton (273).

Le jeune loup ne s’est pourtant pas transformé en agneau. Par deux fois récemment, il a reçu des pénalités pour des manœuvres inappropriées : en Italie lorsqu’il a changé de trajectoire pour tasser la Mercedes de Bottas (qui s’est retrouvée dans l’échappatoire), et au Japon, quand il a poussé Räikkönen hors de la piste, arrachant au passage les déflecteurs de la Ferrari.

Encore vivace malgré des progrès, Mister Hyde s’est aussi illustré le week-end dernier, au Brésil. Alors qu’il occupait la tête de la course, il n’a pris aucune précaution quand il a été dépassé par Esteban Ocon. Si le Français a été déclaré responsable de l’accrochage par la FIA, Verstappen aurait pu faire preuve d’un brin de prudence. Il ne l’a pas fait, comme si, dans l’esprit de Max-le-ferrailleur, assurer prudemment un résultat, quitte à ouvrir la porte à un retardataire, s’apparentait à une défaite… La victoire ou rien. Comment expliquer qu’un pilote comptant 80 départs en Grand Prix prenne un tel risque ? Est-ce parce qu’il s’agissait d’Ocon et que cette passe d’armes ranimait une rivalité née à l’époque du karting et poursuivie en F3 ?

Rien ne l’excuse en tout cas d’avoir bousculé son rival, même si celui-ci est en tort et même si ce genre geste choque particulièrement en F1 (alors qu’ils peuvent arriver en football ou ailleurs). Or, chez les Verstappen, on pratique la loi du plus fort. Pour justifier son refus de laisser passer son équipier Carlos Sainz à Singapour en 2015 malgré les consignes de son équipe, Max répondit : “Si je l’avais fait, mon père m’aurait donné un coup de pied dans les c…”.

Ni le management de Red Bull ni son père n’ont jamais découragé la rage qui peut parfois s’emparer de lui. Expliquant sa colère d’avoir été battu pour la pole position à Mexico par Daniel Ricciardo, Max ne déclara-t-il pas : “J’aurais pu vraiment faire du mal à quelqu’un si cette personne m’avait dit un mot de travers après la qualification tellement j’étais furieux” ? Passion et violence sont deux choses très différentes.

Quoi qu’il en soit, son obstination à ne rien céder lui a coûté la victoire à Interlagos, comme le lui a fait remarquer Lewis Hamilton dans la pièce attenante au podium : “Tu avais plus à perdre que lui. Il n’avait rien à perdre.”

La voix de la sagesse ? Le quintuple Champion du monde, lui, ne surconduit que rarement (ce qui est plus facile avec une Mercedes qu’une Red Bull), contrôlant mieux son agressivité, calculant plus sagement sa prise de risque. La dernière fois que le Britannique a été jugé responsable d’un accident, c’était il y a plus de deux ans, quand il percuta la Red Bull de Ricciardo à Budapest en 2015. Certes, alors plus jeune, il connut une saison 2011 émaillée d’incidents répétés, mais il a gagné en maturité et n’a plus jamais connu de saison aussi chaotique.

Frustré de ne pas piloter une machine plus rapide, Verstappen en fait encore trop, mais il semble avoir mis un peu d’eau dans son vin. Catastrophique dans le premier tiers du championnat, il s’est repris en main, même s’il lui reste du chemin à faire. Car l’insolent gamin a du talent à revendre : il est rapide, sait gérer les délicats Pirelli, excelle dans l’art de la qualification tout en brillant dans les dépassements. Surtout, il est l’antidote aux courses moroses, qui s’enchaîneraient sans son grain de folie. Mais sera-t-il capable, un jour, d’exploiter ses qualités avec constance et sérénité, à l’image d’un Hamilton ?

Les courses disputées depuis le Canada suggèrent que la mue a partiellement commencé. Elle s’accélérera sans doute si la Red Bull Honda est à la hauteur de ses attentes l’an prochain.

Un site francophone a écrit:

On peut se demander pourquoi Verstappen a-t-il cherché à tout prix à défendre sa position face à Ocon, sachant que le pilote tricolore avait de toute façon un tour de retard et bénéficiait surtout d’un train de pneus neufs.

Réponse d'un observateur neutre: parce que Verstappen sait parfaitement que Ocon est un pilote Mercedes et que si il le laisse passer il sera bloqué pour le reste de la course de la même manière que Bottas passe sa vie à freiner les Ferrari.