GPL, beaucoup connaissent, très peu maîtrisent.
Voilà la simulation clairement posée.
Ce sujet aura pour but de tenter de reconstituer quelle fut l'évolution de GPL à travers le temps en précisant déjà qu'avec GPL, on dépasse nettement le stade de la simulation pour entrer dans un véritable univers parallèle, remplis d'embûches de toutes sortes, de pièges et d'énormes difficultés que seuls les plus forts et les plus tenaces, voire les plus travailleurs, réussiront à surmonter.
Bonne lecture.
1 La naissance.En 1998, vers la fin de l'année, on commença à voir dans les rayons des grandes surfaces une boite d'apparence banale avec en couverture une image qui allait rester dans les mémoires des fans de courses automobiles.
Grand Prix légende était né, sorti des mains d'une bande de génies précurseurs regroupés sous l'entité "Papyrus" aujourd'hui disparue.
En arrivant dans l'interface une fois l'installation achevée, la première image qui apparaissait était celle-ci:
Et puis, la découverte des voitures offertes à nos yeux ébahis avec entre autres, la fabuleuse Lotus Ford 49 du regretté Jim Clark.
Avec une hâte compréhensible, on passait directement à la piste pour découvrir ce qui était à l'époque une merveille.
Et ayant sauté par empressement la visite du garage, on était parti avec 111 tours d'essence et des réglages par défaut, ce qui, ajouté au fait que la réponse de ces voitures était d'un impressionnant réalisme et que la température des pneus était gérée par le logiciel, nous amenait rapidement et inévitablement au fatal crash, le tête-à-queue inévitable pour tout le monde dans cette simulation.
C'est à ce moment que généralement on mettait le soft dans un tiroir: trop dur, infiniment trop dur.
Quelques uns continuèrent quand même et l'aventure GPL débuta.
2 Les premiers pas.Dans les premières années, les mordus de GPL ne disposaient donc que de 11 circuits: Kyalami, Mexico, Monaco, Monza, Rouen, Silverstone, Mosport, Nürburgring, Spa, Watkins Glen et Zandvoort.
Sept voitures étaient à disposition: Lotus, Ferrari, Brabham, BRM, Eagle, "Coventry" et "Murasama", ces deux derniers noms étant des faux noms, sans doute pour une question de droits, et devaient bien sûr être compris comme "Cooper" et "Honda".
De plus, il existait trois types de voiture pour chacune d'entre elles, "Grand-Prix"(les plus puissantes), Amateur et Débutant, qu'on pouvait assimiler à F1, F2 et F3.
Avec ça on en avait déjà pour un bon moment avant d'avoir fait un bon tour sur chaque tracé dans toutes les voitures et tous les niveaux.
Personnellement, une des premières choses que je fis fut d'aller "vérifier" la crédibilité des tracés et comme je n'en connaissais qu'un seul, je suis donc allé à Spa.
Là bien sûr, ce fut une joie débordante: le tracé était exactement comme celui que je connaissais(sauf "Kemmel" qui n'était pas sinueux) et même les dénivelés étaient fidèlement reproduits. Et de me répéter des dizaines de fois que les gars de Papyrus avaient fait des recherches formidables et un travail fabuleux pour réussir à reproduire sans faute le circuit des années de légende, le grand circuit, le vrai Spa de 14 km.
Ce jeu était donc sérieux et il méritait dès lors qu'on s'y investisse à fond.
Vers fin 2000, les premiers circuits additionnels commencèrent à sortir. Le tout premier d'entre eux était l'oeuvre du
GPLEA et s'appelait "Snetterton". A cette époque, il n'était évidement pas équipé d'un installateur automatique et la manipulation à faire pour l'installer n'était pas du tout simple pour les débutants en informatique que nous étions quasiment tous alors, ce qui en rebuta sans doute beaucoup. Un autre circuit add-on qui vit le jour à peu près en même temps était le célébrissime "Brands Hatch" toujours issus des développeurs du GPLEA.
Un GPLEA qui n'allait pas tarder à se lancer dans l'amélioration graphique des voitures et qui fini par nous proposer une version somptueuse de la Lotus 49.
Les détails du moteur étaient tout bonnement époustouflants.
L'hébergeur IMAGESHACK a délibérément viré toutes les images uploadées depuis des années par les non-connectés...(Note: il s'agit ici de la version 3.0 sortie bien après 2000. Topic en construction, je recherche des images des versions 1.0 et 2.0 que je posterais ultérieurement) Et le GPLEA ne chômait vraiment pas car en plus de tout ce travail, entièrement bénévole, il fournissait aussi des tas de petits addons comme des jantes, des cockpits, des utilitaires, etc.
Dans le même temps, vers 2001, apparu sur le net ce qui manquait le plus à GPL et qui allait devenir un must absolu et incontournable: le
GPL RANK. Fabuleux site, quotidiennement remis à jour et recensant absolument tous les pilotes GPL de la planète, du moins ceux qui connaissaient le site. Rapidement on arriva à près de 10 000 membres, tous classés en fonction de leur chronos, ces pilotes consultant régulièrement le site afin de vérifier si leur amélioration avait été battue par d'autres ou si ils conservaient leur position.
Le GPL Rank évoluera sans cesse avec GPL et depuis près de 10 ans, Ed Hut qui gère ce formidable support n'a jamais failli à sa tâche et s'est toujours montré d'une régularité exemplaire.
Un autre outil créé assez vite après la sortie de GPL, et sans lequel le GPL Rank n'aurait pu exister, est le
Replay Analyser dont les fonctions permettent de vérifier la validité d'un tour mais aussi, pour le pilote, d'examiner soigneusement ses évolutions et de comprendre où il perd du temps, de disposer de courbes et de graphiques, d'avoir des données chiffrées permettant, après analyse méthodique, d'améliorer ses chronos.
Ce GPLRA allait lui-aussi évoluer tout au long des évolutions de GPL qui n'allaient pas manquer d'arriver grâce à cette gigantesque et formidable communauté de passionnés.
Bref, tout était en place pour que les hotlapers puissent s'en donner à coeur joie et batailler ferme pour tenter de décrocher des records du monde, ce qui sur GPL a toujours été une chose extrêmement difficile tant l'adversité était de qualité.
Les premiers ténors à faire parler d'eux furent le finlandais Gregger Huttu et l'allemand Oliver Reynold, rapidement rejoints pas un autre allemand, Andreas Wilke. Ces magiciens du volant réussissaient de telles prouesses que leurs chronos apparaissaient comme irréalistes et surnaturels, d'où leur appellation désormais classique de "E.T."! Ces extra-terrestres n'étaient pas des jaloux et ils mirent rapidement à disposition tant les replays de leurs tours fabuleux que les setups qu'ils avaient utilisés. Avec ça en main, des milliers de pilotes GPL commencèrent enfin à s'améliorer, à descendre leurs chronos et même à comprendre les réglages de GPL, ce qui n'était vraiment pas la plus simple des choses.
3 La grande aventure.La grande aventure commence aux environs de l'an 2000 quand, de part le monde, des milliers de groupuscules de copains, virtuels ou réels, décident de faire de petits championnats sur GPL. Bien sûr, le logiciel d'origine était équipé d'un mode très performant permettant de faire un championnat complet contre les légendes de 1967, mais il devait obligatoirement se faire en mode réel, mode qui ne permettait pas de réparer la voiture en cas d'accident, et, vu la longueur des courses, cela rebutait quand même un peu. Personnellement, je n'en ai fait que trois à cette époque et même si j'en ai gardé un bon souvenir, dont une course à Monza(où j'ai été obligé de faire le dernier tiers avec une suspension cassée) ce n'était rien comparé à ce qui allait suivre ! Cependant, une chose était presque magique dans cette formule de jeu. C'est que les performances des autres pilotes s'amélioraient en même temps que l'on signait des tours plus rapides ! Plus on allait vite et plus ils devenaient difficiles à battre !!
Tout cela contribua sans doute grandement à l'éclosion des mini-championnats locaux et souvent très marginalisés, pas forcément connecté et donc souvent anonymes ! Mais dans l'ombre du
off web, la légende de GPL grandissait.
Vint alors le temps des championnats sur forum !
C'était devenu simple d'ouvrir un petit forum ou d'utiliser un forum existant même si le sujet premier n'était pas forcément la simulation. Ainsi sur le forum de formule 1 "Daily F1", se constitua un microcosme de simdrivers qui commencèrent à deux, puis à trois, à inscrire dans un message qu'ils avaient tourné en 4'20" à Spa ou en 1'22" à Kyalami !
Même si dans le même temps, là-haut en Finlande, Huttu avait déjà des chronos 30" plus rapides,
les championnats GPL étaient nés ! 4 Les ligues.------------------
(
à suivre)------------------