Lewis Hamilton 94e VictoireQu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas comme toi, force est de reconnaitre que ce pilote est exceptionnel.
Sans doute le meilleur que j'ai pu rencontrer.
Je leur ai parlé à presque tous et même si c'est subjectif, je dois admettre que mon point de vue sur Hamilton a changé au cours des années.
Autant je l'ai beaucoup apprécié depuis le kart (qu'il dominait) jusqu'en GP2 où il excellait, autant j'ai eu du mal à le supporter pendant sa période Ron Dennis chez McLaren, car l'influence néfaste d'une tête de con comme Ron avait changé la personnalité du très jeune pilote assez influençable, hors piste.
Je l'ai longuement rencontré à Monaco quand je lui ai vendu ma SG Custom Les Paul,
sur laquelle il y avait la dédicace de Jimi Hendrix à qui je l'avais prêté à l'Olympia, quand la douane avait confisqué ses 3 Fender Stratocaster (les chiens avait reniflé de la drogue dans un étui)
Car comme tu le sais, nous on jouait en première partie (3 morceaux avec Vigon et 5 morceaux avec Vince Taylor, j'avais acheté cette gratte neuve chez André Le prêtre à Pigalle pour seulement 2000 Frs, car le manche avait été cassé durant le transport et j'avais réussi à faire changer le manche en échange standard par Gibson, avec l'appui de Paul Beuscher (l'importateur Gibson). Cette guitare magnifique, je l'avais prêté à notre super guitariste "Rolling" (Jean-Pierre Azoulay) qui n'avait qu'une vieille Framus pourrie et faisait des merveilles avec ma Gibson Les Paul Custom SG blanche. C'est grâce à cette merveilleuse gratte qu'il avait attiré l'attention de Johnny qui l'avait engagé quelques mois plus tard, quand Micky Jones son guitariste chef d'orchestre l'avait quitté pour fonder Foreigner aux USA.
Et j'avais revendu cette gratte 10.000£ à Lewis (grâce à la dédicace de Jimi Hendrix au dos) plus de 45 ans plus tard et pour me venger de cette vente, j'ai commencé ma collection de 89 grattes.
Lewis m'avait demandé de visiter les ultra modernes Studios d'enregistrement de Samipa à Monaco, car il adore la musique et mon associé Jo de Raco, (ancien ingénieur motoriste à l'époque des Renault Turbo avec Jean Louis Leclère, le frère aîné de Michel) nous avait ensuite emmené visiter les mythiques Studios de la Victorine qui Jo avait acheté 10 ans plus tôt et qu'il a finalement très bien revendu à TF1.
Durant ces heures passés avec lui et son pote d'enfance Nico Rosberg, (toujours très gentleman en toutes circonstances) j'ai trouvé Lewis beaucoup plus humble et bien plus sympa qu'auparavant, quand je lui trouvais les mêmes défauts d'arrogance et de suffisance que ceux que j'avais détesté chez Ayrton.
Da Silva qui m'avait refusé une ITW pour Kart Superkart au Mans après la course du Championnat.
J'étais avec notre photographe et mon rédacteur en chef durant notre retour en bagnole et je me souviens qu'il l'avais traité de : "Quel petit con prétentieux, il est vraiment très rapide, mais il se prend pour qui ce mec, pour Dieu, ou quoi !"
J'avais récidivé et lourdement insisté à Nivelles, mais j'étais seul pour représenter le journal cette fois.
Il m'a d'abord dit qu'il acceptait de me répondre uniquement en portugais, langue que je comprends un peu, car je parle couramment l'espagnol, donc je lui posais mes questions en catalan et il me répondait avec une certaine arrogance en portugais. Je lui ai dit que je faisais moi-même du kart et là d'un coup, il s'est détendu et m'a répondu de manière presque normale en anglais, s'excusant même de ne pas parler assez bien en français. Finalement on a publié une double page sur lui dans la revue avec un poster de lui à Nivelles. On sentait quand même un égo sur-dimensionné, un côté enfant pourri gâté, qui engueule sans arrêt ses mécanos et ses proches, un comportement qui me rappelait celui d'Helmut Marko chez BRM et chez Porsche au Mans. Une attitude assez insupportable de diva en toutes circonstances. Bref, il ne m'avait pas fait du tout bonne impression et chez Toleman, c'était guère mieux, il prenait tout le monde de haut, un peu comme Lauda à ses débuts.
Rien à voir avec la gentillesse, la disponibilité et l'humilité d'un Fangio, grand seigneur sans prétention, la gentillesse confondante de Clark, le côté pétillant de Stewart, le côté protecteur et amical de Ronnie Peterson et surtout de Gilles Villeneuve, toujours gros déconneur avec Bjorn Borg qui rigolait rarement.
Alain Prost, c'est différent, je l'ai connu minot, avec son frère Daniel à Thiverval, je les avais même emmenés faire un tour dans ma Type E noire décapotable, et Alain a toujours été super avec moi, me proposant même un volant pour les 24h du Mans sur une Mirage pour Michel Leclère, car McLaren refusait qu'il participe aux 24h du Mans, une course qui d'ailleurs ne le tentait pas outre mesure.
Bref Hamilton depuis 2017 (et le retrait de Nico) est devenu un pilote génial, doublé d'un mec bien...
Et depuis, je me suis racheté une Les Paul SG Custom, plus récente et bien meilleure (puisque sans vibrato) que ma vieille de 1967 qui se désaccordait tout le temps à cause de ce foutu vibrato vibrola de l'époque,
Aucun problème par contre avec ce vibrato vibrola sur ma Firebird VII, bizarre !