Il s'en est passé des choses dans cette 33ème patrouille menée tambour battant.
Tellement de choses que je me demande si je ne vais pas devoir tenir un journal de bord comme en vrai car une fois rentré j'oublie pas mal de trucs !
En tout cas, dès le départ le 11 juin 1944, nous avons été pris à la gorge par des avions qui attaquaient Lorient. Pas le temps d'admirer le bateau, il faut immédiatement mettre les hommes en poste et ouvrir le feu. Nous avons réussi à passer entre les explosions et les avions ont été touchés sans être détruits cependant.
Mais ce fut chaud.
Quelques jours plus tard, le 23 juin 1944, au milieu d'une nuit noire et dans un temps épouvantable, nous avons croisé un convoi moyen fortement escorté dans le carré BE67. Une frégate River, un contre-torpilleur "Tribal" et une corvette "Flower" qui protégeaient le flanc avant-droit du convoi ont été coulés sans trop de problèmes grâce aux torpilles acoustiques. Ici, la "Flower" touchée à mort s'enfonce par l'arrière sous le pinceau de lumière d'un autre escorteur. C'est la seule photo claire de cette nuit de carnage.
Notez que les trois escorteurs ont été coulés alors qu'ils m'avaient dans leur ping et qu'ils étaient à moins de 500 mètres de moi. Les acoustiques T4 et T5 font des merveilles quand elles sont judicieusement tirées. Elle peuvent même dépasser l'objectif et faire demi-tour vers le bruit de ses machines.
Mais en convoi il faut faire fort attention car si un marchand est trop proche de l'escorteur, la torpille peut aussi se diriger vers ce marchand ce qui alors se payera immédiatement par un grenadage violent et qui sera sans doute fatal...
Par ailleurs j'ai appris hier que les alliés avaient fini par mettre au point des leurres sonores(comme ceux que le sous-marin possède) pour dévier ces torpilles acoustiques. Mais actuellement, ils ne semblent pas encore en disposer.
Ensuite les navires marchands ont payé le prix de cette porte ouverte dans leur défense: un minéralier de 8 000 tonnes, un Grandville de 4700 tonnes et deux autres cargos moyens sont allés au fond. J'étais au coeur du convoi et le reste des escorteurs me cherchait à l'extérieur. Un grand moment !
Finalement j'ai repris la route à l'Ouest sans qu'aucun hunter ne tente de m'en empêcher, pas une seule grenade ne fut lancée contre nous et j'ai même encore coulé la frégate qui protégeait l'arrière du convoi après l'avoir attirée en pousant les machines à fond !
Bilan total: 20 000 tonnes.
Le 24 juin 1944 dans BE73, nous coulons un tanker de 10 000 tonnes dans la nuit noire. Aucun problème, pas de dégâts.
Trois jours plus tard nous croisons de jour un magnifique pétrolier T09. Il est tellement beau que ça fait presque de la peine de l'envoyer au fond, mais c'est la guerre et il n'y a pas de place pour le sentiment.
Une seule torpille dans son étrave suffira, il coulera très lentement mais sûrement pendant que nous faisons des ronds autour de lui.
Et nous reprenons notre route vers le carré de mission, au large de Boston et Portland...Il ne reste que 14 torpilles à bord et nous devons éviter les trop fortes escadres et les convois surprotégés si nous voulons rentrer entiers.
Mais le danger ne vient pas que de là, la suite le démontrera...
A suivre
(en construction)